Antoine-Benoît VIGAROSY
Né en 1788 à Toulouse, mort en 1857 à Mirepoix.
Fils d’un avocat au Parlement, Antoine Benoît Vigarosy débute sa carrière en 1807 dans l’armée du Portugal où il exerce des fonctions d’administration militaire sous les ordres du général Junot. Envoyé en mission aux frontières du Portugal, il est capturé par les Espagnols. Incarcéré à Porto, il s'évade, est refait prisonnier et livré aux Anglais. Il est de nouveau incarcéré, cette fois aux environs de Portsmouth. Libéré lors d'un échange de prisonnier, il fait naufrage et se trouve rejeté sur la côte anglaise. Regagnant enfin la France en octobre 1808, il est renvoyé en Espagne, dans l'administration militaire. Lieutenant d'état-major, puis capitaine de cavalerie, et puis aide de camp du général Clausel, qui en 1813 était commandant en chef de l'armée du nord de l'Espagne. En 1815, il est arrêté et détenu à Paris en tant que serviteur d’un homme de l’Empire. Un fois libéré, il se retire à Mirepoix (Ariège) où, chef du parti libéral, de 1830 à 1847, puis de 1849 à 1857, il exerce la fonction de maire. Il a été également conseiller général du département de l’Ariège.
Parallèlement, il se consacre à la poésie et à la littérature, publiant des fables, «d'une invention ingénieuse, des chansons agréables, des poésies gracieuses et sévères...» (Quérard), où il mêle habilement la fiction, la morale, et la réflexion politique. C'est un héritier des classiques pour sa poétique, et sous le rapport des idées, un héritier des Lumières et de la Révolution.
En 1823, il publie ainsi Récréations poétiques, ou Mélanges de poésies galantes, politiques, badines et morales, en 1825 une Ode aux nations, en 1829 son opinion sur le système des brevets d'invention, dont il prône l'abolition (voir notice), accompagnée d'une Ode à l'industrie[1], en 1832 ses Fables, qui lui vaudront une certaine renommée et l’épithète louangeuse de «fabuliste du Midi»[2].
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[1] Considérations et opinion sur cette question : Continuera-t-on de délivrer, pour les inventions industrielles, des titres qui, sous la dénomination de brevets, conféreront le droit privatif d’exploiter ces inventions pendant un temps déterminé ?, 1829. Voir la notice.
[2] Certains de ses écrits sont disponibles sur Gallica, en particulier les Fables (1832) .
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Sources : Joseph-Marie Quérard, La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants, volume 10, Firmin Didot Frères, 1839, et «Antoine Benoît Vigarosy fabuliste - La dormeuse blogue».