Controverses du XIXème siècle
sur la «Propriété Intellectuelle»

 

John FAIRRIE

Industriel (raffinage du sucre).

Né en 1790, mort en 1864. Son père, James Fairrie, était armateur. A 55 ans, il fonda l'entreprise familiale de raffinage du sucre, en installant en 1809 à Greenock, sur La Clyde, près d'Edimbourg, une raffinerie de sucre de cane. De son mariage avec Janette Patterson en 1783, étaient nés trois fils, John l'aîné, Thomas (1785-1852) et Adam (1798-1879). A la mort du père, les trois frères, âgés de 25, 20 et 17 ans, reprirent l'affaire.

John commence par travailler à Greenock, puis part s'installer à Londres, où il fonde un autre établissement, à Whitechapel (Church Lane), au nom de Fairrie Brothers and Cy, un établissement qu'il gérera jusqu'à sa mort. Thomas, lui, reste à Greenock, et gère les sites de cette ville, le cœur géographique de l'industrie écossaise du raffinage au XIXème siècle[1]. Le dernier frère, Adam, s'installe à Liverpool en 1847, ouvrant là aussi un nouvel établissement. Les trois frères resteront associés leur vie durant, et leurs fils continueront de même. L'entreprise familiale de raffinage put ainsi se développer et prospérer tout le long du XIXème siècle.

John Fairrie devait témoigne, avec un autre raffineur de sucre Robert Andrew Macfie, à la Commission de 1851 sur les patents présidée par Lord Granville[2].

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[1]  Cette industrie transforme le sucre de cane, importé par bateaux des Indes Occidentales et du Brésil, en pains de sucre blanc ou de couleur claire, propre à la consommation. Une part importante du raffinage est alors réalisée en Ecosse, plus particulièrement à Greenock (14 raffineries sur les 20 que compte l'Ecosse au milieu du siècle, pour 3 à Glasgow, 2 à Leith,...). La croissance de cette industrie est très rapide à cette époque, les anglais étant alors les plus gros consommateurs de sucre du monde. L'accumulation du capital est donc très rapide, et au cours du siècle, de grandes fortunes familiales vont s'édifier, celle des Macfie, des Fairrie, des Galt, etc. Bien plus tard, entre les deux guerres mondiales, les entreprises Macfie et Fairrie seront rachetées et consolidées dans le groupe Tate and Lyle.  

[2]  Voir son témoignage dans les archives.

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Sources : Recherches sur l'internet.